À la fin de chaque mois, vous pouvez lire une nouvelle édition de « Nos gens » dans laquelle nous rapportons des histoires intéressantes du secteur du froid et de la climatisation.
Ce mois-ci, nous avons eu la chance d'interviewer Sébastien Farinotti. Sébastien est ingénieur civil, spécialisé dans les énergies renouvelables. Cet entretien éclairant montre une fois de plus qu'une "cravate" ne vaut pas mieux que des "chaussures de travail" pour obtenir des opportunités d'avancement, un bon salaire et une vie heureuse.
Bonjour Sébastien, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Sébastien Farinotti. J'ai 43 ans et je suis originaire de La Louvière. C'est à l'afterparty d'un match de volley-ball à Anvers que j'ai rencontré ma femme. Une beauté flamande avec qui j'ai 2 enfants de 12 et 14 ans. Je suis ingénieur civil et je viens du secteur des énergies vertes. Cela correspond parfaitement au génie frigorifique, où l'énergie joue un rôle de plus en plus important.
Vous travaillez chez Arco, une entreprise d'installation. Quel est votre rôle et en quoi consiste-t-il exactement ?
Je suis PDG, mais au sein d'Arco, ce n'est pas comme ça qu'on m'appelle. La structure est très plate, avec beaucoup de confiance et peu de contrôle. Je me tiens au milieu de nos collaborateurs pour m'assurer qu'en tant qu'équipe, ils puissent faire ce qu'ils savent faire dans les meilleures conditions et avec les meilleures ressources. L'objectif est qu'ils fassent leur travail avec plaisir et qu'ils puissent se développer. Luc (ancien CEO et toujours copropriétaire) et Steven (COO) me soutiennent dans cette tâche.
Où pouvons-nous vous trouver lorsque vous n'êtes pas au travail ? Quels sont vos hobbies/comment occupez-vous votre temps libre ?
Depuis l'enfance, j'ai été mordu par le volley-ball. J'ai joué à un haut niveau dans ma jeunesse, mais j'ai finalement opté pour mon métier. Je suis toujours resté passionné par ce sport et j'ai transmis cette passion à mes enfants qui pratiquent tous deux le volley-ball. Je suis encore souvent présent dans les salles de sport, mais plutôt en tant que supporter. Ma femme est une entrepreneuse culturelle et il m'arrive de l'aider dans cette tâche. Quand j'ai du temps libre, vous me trouverez généralement avec elle et nos enfants.
Comment êtes-vous arrivé au génie frigorifique ? Quelle est votre formation ?
Après mes études, j'ai commencé à travailler dans le secteur des énergies renouvelables. J'ai travaillé pendant 18 ans pour une PME qui optimise la consommation d'énergie des entreprises. Une entreprise où les employés et les clients sont au centre des préoccupations. Lorsque j'étais à la recherche d'un nouveau défi, Arco s'est présentée à moi. Je me suis vite rendu compte que les mêmes valeurs étaient importantes ici.
Choisiriez-vous à nouveau cette formule si vous aviez le choix ?
Beaucoup de passionnés travaillent dans la réfrigération. Rien n'est plus agréable que de s'en entourer. De plus, le génie frigorifique est un secteur très polyvalent qui offre de nombreuses opportunités. Je suis très satisfait de mon travail et de mes collègues. "Arcocrew" représente un groupe de personnes qui abordent les problèmes de manière pragmatique. Je referais donc certainement le même choix.
Vous avez été l'un des premiers à prendre l'initiative de rejoindre le groupe de travail francophone pour les installateurs. Pourquoi pensez-vous qu'il est important d'en faire partie ?
Le groupe de travail est actif depuis des années parmi les membres flamands de Frixis. Arco étant également active en Wallonie, je pense qu'il est important de soutenir cette initiative auprès des francophones. Les réunions permettent de rencontrer des personnes du secteur partageant les mêmes idées et d'échanger des connaissances et des expériences. C'est une chose qui ne peut que favoriser la croissance et la passion dans votre travail.
Quels sont, selon vous, les défis du secteur et comment Frixis peut-elle y contribuer ?
Le plus grand défi du secteur est le technicien frigoriste lui-même. Il n'est pas facile de transmettre la passion et d'attirer de nouvelles personnes. À cet égard, Frixis peut certainement soutenir les entreprises en s'engageant davantage dans des projets tels que Start2Cool. Plus la visibilité auprès de nos jeunes est grande, mieux c'est.
Comment voyez-vous l'avenir ?
Les installations techniques, et en particulier les installations frigorifiques, deviennent de plus en plus high-tech. Ces installations ne pourront jamais être construites et entretenues par des ordinateurs ou une intelligence artificielle. Ces techniques peuvent certes apporter un soutien, mais il faudra toujours des techniciens intelligents pour mettre en place ces systèmes et les appliquer correctement. La profession de frigoriste est donc à l'épreuve du temps.
L'époque où un système de réfrigération fonctionnant mal trouvait un équilibre est révolue. La fiabilité opérationnelle, les exigences de fonctionnement et les temps d'intervention ont toujours été importants ; la consommation d'énergie et l'environnement font désormais partie des exigences clés. Tout est mesuré, enregistré et surveillé de près, car les exigences des clients augmentent.
La demande de techniciens spécialisés va continuer à augmenter. Malgré cela, les études universitaires sont encore trop souvent privilégiées comme orientation pour nos enfants. L'ancienne perception selon laquelle une "cravate" vaut mieux que des "chaussures de travail" pour obtenir des possibilités d'avancement, un bon salaire et une vie heureuse est erronée et dépassée.
Merci pour cet entretien ! Nous nous souvenons que le métier de technicien frigoriste est un métier d'avenir et que la vieille idée selon laquelle une "cravate" vaut mieux que des "chaussures de travail" pour avoir des possibilités d'avancement, un bon salaire et une vie heureuse est erronée et dépassée.
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